Après avoir tenu la boutique de troc durant vingt ans, elle remet les clés à deux amies qui réalisent ainsi leur rêve.
Après avoir tenu la boutique de troc durant vingt ans, elle remet les clés à deux amies qui réalisent ainsi leur rêve.
info@lacote.ch
Elle en a vu défiler des mamans, dans son arcade des Avouillons, à Gland. Des femmes de tous âges et de toutes nationalités, à la recherche de la perle rare pour leurs chères têtes blondes. Là où, vingt ans durant, les sièges pour auto côtoyaient les anoraks multicolores, où les figurines Pokémon le disputaient aux personnages de Tintin. Aujourd'hui, les cartons ont remplacé les étagères à jouets: à 57 ans, Henriette Auderset a décidé de passer la main.
"Je remets le troc pour pouvoir me consacrer pleinement à mes aïeux
, explique celle qui a élu domicile à Aigle, après avoir passé un quart de siècle à Gland.
Différences à observer
De ces années d'engagement, elle retient
"des rencontres humaines, des moments de partage et d'échanges multiculturels"
. Son but depuis toujours: donner la possibilité aux familles dans le besoin d'acquérir ce que toutes sont en droit d'espérer.
"Le simple fait de voir des mamans acheter un jouet qu'elles n'auraient pas pu offrir à leur enfant me procurait une joie immense"
, se souvient-elle, un large sourire illuminant son visage. Derrière son comptoir, elle les observait, presque quotidiennement, farfouiller dans les rayons du magasin.
"Je m'étonnais des différences culturelles dans les comportements des clientes. Certaines me mettaient la boutique sans dessus dessous, d'autres prenaient soin de chaque article. C'était très intéressant, je pourrais presque écrire un livre"
, dit-elle en rigolant.
Une clientèle plus exigeante
Ce qui a changé en vingt ans?
"Beaucoup de choses!"
, répond Henriette Auderset. A commencer par les habitudes de consommation. Les années 2000 ont tout d'abord vu l'arrivée de la vente en ligne. Plus diversifiés, moins chers et en parfait état, les produits Internet ont vite fait d'enterrer les patins à roulette d'occasion. Conséquence: la clientèle se fait toujours plus exigeante.
"On me demande si tel habit existe dans telle taille, telle commode dans telle couleur. J'explique gentiment que nous ne sommes pas une grande surface"
, soupire-t-elle.
Avec la crise économique en prime, la commerçante n'a eu d'autres choix que de baisser ses prix. Mais si les familles font plus attention à la dépense, elles restent toutefois nombreuses à opter pour la seconde main.
"Certaines venaient du Jura, du Valais ou de France voisine
, assure-t-elle.
Hélas, les dépôts-ventes pour enfants se réduisent comme peau de chagrin.
"
Inauguration
ce samedi 25 janvier, de 9h à 16h.
Plus de renseignements sur:
022 364 10 98
l
"
Le simple fait de voir des mamans acheter des jouets qu'elles n'auraient pas pu offrir à leurs enfants me procurait une joie immense."
HENRIETTE AUDERSET
RESPONSABLE DU TROC
Shana troc
Chemin du Vernay 72-74, Gland.
www.shanatroc.com
ou au numéro 079 460 45 13
DEMENAGEMENT
Nouveau nom, nouvelle adresse, même concept: la boutique Shana troc vient d'ouvrir ses portes au chemin du Vernay 72-74, à Gland. A sa tête, Shamila Veeraragoo et Nathalie Florey, deux mères de famille et amies de longue date, déjà actives au sein du troc semi-permanent de Chéserex.
"Nous rêvions de monter un commerce ensemble. Quand nous avons su que le troc était à remettre, nous avons sauté sur l'occasion!"
, s'enthousiasment les jeunes femmes. Installée dans un local modulable flambant neuf, la boutique s'étend sur deux niveaux de 60m² chacun, offrant un large choix d'articles pour enfants et adolescents. Le petit plus? Un espace de jeux pour les bambins aménagé au rez-de-chaussée, non loin du coin pause-café des parents.
"Nous avons également créé un site Internet et un compte Facebook pour communiquer plus facilement avec nos clients"
, précisent les gérantes. Le troc nouvelle génération a de beaux jours devant lui.
info@lacote.ch
Elle en a vu défiler des mamans, dans son arcade des Avouillons, à Gland. Des femmes de tous âges et de toutes nationalités, à la recherche de la perle rare pour leurs chères têtes blondes. Là où, vingt ans durant, les sièges pour auto côtoyaient les anoraks multicolores, où les figurines Pokémon le disputaient aux personnages de Tintin. Aujourd'hui, les cartons ont remplacé les étagères à jouets: à 57 ans, Henriette Auderset a décidé de passer la main.
"Je remets le troc pour pouvoir me consacrer pleinement à mes aïeux
, explique celle qui a élu domicile à Aigle, après avoir passé un quart de siècle à Gland.
Différences à observer
De ces années d'engagement, elle retient
"des rencontres humaines, des moments de partage et d'échanges multiculturels"
. Son but depuis toujours: donner la possibilité aux familles dans le besoin d'acquérir ce que toutes sont en droit d'espérer.
"Le simple fait de voir des mamans acheter un jouet qu'elles n'auraient pas pu offrir à leur enfant me procurait une joie immense"
, se souvient-elle, un large sourire illuminant son visage. Derrière son comptoir, elle les observait, presque quotidiennement, farfouiller dans les rayons du magasin.
"Je m'étonnais des différences culturelles dans les comportements des clientes. Certaines me mettaient la boutique sans dessus dessous, d'autres prenaient soin de chaque article. C'était très intéressant, je pourrais presque écrire un livre"
, dit-elle en rigolant.
Une clientèle plus exigeante
Ce qui a changé en vingt ans?
"Beaucoup de choses!"
, répond Henriette Auderset. A commencer par les habitudes de consommation. Les années 2000 ont tout d'abord vu l'arrivée de la vente en ligne. Plus diversifiés, moins chers et en parfait état, les produits Internet ont vite fait d'enterrer les patins à roulette d'occasion. Conséquence: la clientèle se fait toujours plus exigeante.
"On me demande si tel habit existe dans telle taille, telle commode dans telle couleur. J'explique gentiment que nous ne sommes pas une grande surface"
, soupire-t-elle.
Avec la crise économique en prime, la commerçante n'a eu d'autres choix que de baisser ses prix. Mais si les familles font plus attention à la dépense, elles restent toutefois nombreuses à opter pour la seconde main.
"Certaines venaient du Jura, du Valais ou de France voisine
, assure-t-elle.
Hélas, les dépôts-ventes pour enfants se réduisent comme peau de chagrin."