La journaliste indépendante Valérie Durussel remplace Christophe Médevielle à la rédaction en chef de la publication mensuelle. Rencontre.
rhaener@lacote.ch
Changement à la tête du Gland Cité, puisque son rédacteur en chef Christophe Médevielle passe la main à Valérie Durussel. Rencontre.
Christophe Médevielle, Gland Cité a fêté cette année son 100
e
numéro. Vous avez pourtant choisi de quitter la rédaction en chef de ce bimestriel...
Effectivement, il m'est apparu qu'après 7 ans et 41 numéros, c'était le bon moment pour passer le témoin.
Comment définiriez-vous cette publication?
C'est un journal à deux vitesses, hybride. Il y a une partie institutionnelle, qui est la voix de la Municipalité, où l'on retrouve les informations officielles de la Ville. Et la partie rédactionnelle, dont je m'occupe de la coordination, où l'on trouve des articles sur les entreprises de Gland, des personnes ou de la culture. Le tout avec comme priorité de donner une information de proximité.
Comment le journal a-t-il évolué ces dernières années?
Il y a une évolution permanente. Pensons au ton du journal, que j'ai souhaité plus dynamique, et ce sans exprimer la moindre critique envers ce qui a été fait avant. Il y a également eu une évolution graphique, avec un passage de la quasi intégralité du journal à la couleur, même les pages institutionnelles, qui étaient plus austères. Et puis le volume n'est plus le même, le journal est plus épais. On est passé de 16 pages à 20 ou 24. Ce qui signifie également que les annonceurs présents sont contents du rayonnement du journal sur la population.
Des annonceurs, certes, mais vous n'êtes pas là pour faire du bénéfice?
Absolument pas. Par contre, il est normal de tenter de couvrir les frais au mieux.
Et la ville de Gland, quel regard portez-vous sur elle?
Je dirais que c'est un adolescent qui grandit vite et qu'on a un peu de peine à cadrer. Ne serait-ce que par son urbanisme de base, compliqué, très atypique, avec un centre qui se cherche. D'ailleurs, il n'y a peut-être qu'un seul vrai quartier, celui de Mauverney, mais qui est un peu excentré. C'est aussi pour cela que le journal communal a une utilité: il peut rendre visible de façon compacte des commerçants dispatchés un peu partout. Mais Gland est aussi une ville très pratique, avec des transports publics au point, que j'utilise beaucoup à titre personnel.
Qu'avez-vous apprécié le plus à la tête de ce journal?
Evidemment la rencontre des gens. Si on n'aime pas les gens, il ne faut pas faire cela. J'ai aussi été surpris par le réel intérêt que les habitants portent pour leur ville. Et puis j'ai aimé comprendre le souci qu'ont les commerçants d'exister.
Etes-vous contrôlé par les autorités communales quand vous écrivez?
Non. Avec la Municipalité, nous jouons la carte de la confiance réciproque. Et ça s'est fait très naturellement.
Pourtant, il y a eu récemment une petite erreur qui a déplu (la publication en première page d'une photo montrant un jeune homme avec un couteau pour illustrer un article sur l'insécurité).
Oui, c'est vrai. Cette photo était très clairement trop agressive par rapport au propos de l'article. Mais il faut comprendre le fonctionnement d'un journal: le bouclage se fait souvent dans l'empressement et il se peut, rarement tout de même, que nous manquions de clairvoyance. Comme nous ne trouvions aucune autre photo prétexte pour illustrer l'article, nous avons laissé celle-ci. Mais je l'admets: j'avais un mauvais pressentiment, je me disais bien que quelque chose ne jouait pas. Une erreur peut arriver à tout le monde.
On pourra toujours vous trouver à Gland dans votre Ecole de krav maga?
Oui, une école qui vient d'ouvrir pour un sport de combat passionnant, et qui peut s'adresser à tous les âges.