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Découvrir l'école de Krav Maga

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Cette forme de combat rapproché a de plus en plus d'adeptes.

info@lacote.ch

Moins fastidieux que l'apprentissage du karaté ou de la boxe, le Krav Maga - ou "combat rapproché" en hébreu - n'en finit pas de faire des émules. Le 11 novembre dernier, une première école s'est ouverte sur La Côte, à Gland. A sa tête, Christophe Medevielle, instructeur diplômé et fervent pratiquant de cette méthode d'autodéfense israélienne. "J'enseignais le Krav Maga depuis cinq ans et je cherchais une salle pour transmettre plus largement ma passion", explique-t-il. Une discipline, encore peu connue en Suisse, qu'il a découverte au hasard d'une rencontre, il y a bientôt dix ans. "Je pratiquais déjà plusieurs arts martiaux depuis tout petit mais là j'ai tout de suite accroché." Ce qui lui plaît? Le côté simple, rapide et efficace de cette technique de combat adoptée par l'armée israélienne (lire encadré). "Contrairement aux arts martiaux traditionnels, la part de spiritualité et de respect de l'adversaire est quasi inexistante. Ce qui compte dans le Krav Maga, c'est de pouvoir se défendre d'une attaque physique vite et bien" , précise le Glandois.

Conséquence? Tous les coups sont permis, même les plus dangereux. Morsures, coup de pied dans les parties génitales, pince dans les yeux, coup de poing dans les cervicales... La brutalité du geste est à la mesure de celle de l'agresseur. Mais attention, "il ne s'agit pas de former des pitbulls mais d'apprendre à être réactif pour ne pas se retrouver en position de victime. On apprend aussi à garder son sang-froid, à contrôler sa respiration et à éviter les situations à risque. Le but final est quand même de rester en vie" , relève encore Christophe Medevielle.

Sous ses airs de Rambo, le quinquagénaire se défend pourtant de vouloir jouer les durs. "Mon but n'est pas de chercher la bagarre mais plutôt de désamorcer les conflits" , assure-t-il. D'ailleurs, il n'a eu à se servir de Krav Maga qu'à deux reprises: la première pour séparer deux adultes qui se battaient dans le train, la seconde pour immobiliser une personne soûle qui se mettait en danger. Des broutilles au regard de la violence potentielle de rue. "Pour être au plus proche de la réalité, les élèves apprennent également à se défendre d'attaques au couteau ou au pistolet en s'entraînant avec des armes factices" , indique-t-il.

Acquérir les gestes qui sauvent

Et pas besoin d'accumuler des années de pratique pour acquérir les gestes qui sauvent. "L'avantage de cette méthode de self-défense, c'est qu'elle utilise des mouvements naturels, qui prennent en compte les réflexes du corps humain", explique l'instructeur, par ailleurs ambassadeur suisse de la Fédération israélienne de Krav Maga fondée par son mentor, Alain Cohen. Et d'ajouter: "Les prises deviennent des automatismes et les participants gagnent rapidement en confiance." Pas besoin non plus d'être taillé comme un champion de boxe. Que l'on soit jeune, vieux, sportif, ou avec quelques kilos en trop, peu importe: le Krav Maga s'adresse et s'adapte à tout le monde. Ou presque. "Je ne prends pas les enfants en dessous de 13 ans parce qu'ils n'ont pas encore la maturité nécessaire pour pratiquer ce type de discipline", estime Christophe Medevielle. Mais qu'est-ce qui incite les gens à s'inscrire? "J'ai formé plusieurs agents de sécurité qui avaient déjà eu à maîtriser des personnes violentes en discothèque. Mais j'ai aussi eu des mères de famille qui voulaient apprendre à gérer des situations de stress, comme le fait de se retrouver seules dans un parking en pleine nuit."


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