Maurizio Di Felice accède à la présidence du Conseil communal pour une année. Une "première" pour son parti arrivé en 2011.
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Le jeudi 11 septembre, la politique glandoise reprendra ses droits avec la rentrée du Conseil communal. Avec une particularité: l'accession à la présidence de Maurizio Di Felice, quadragénaire, et chef de groupe des UDC. Une première, donc, puisque le parti, arrivé dans l'assemblée politique glandoise en 2011, n'a pas encore connu les joies du perchoir. Et si l'homme fait l'unanimité - il est un "enfant" de Gland -, les aptitudes de son parti à tenir son rang seront scrutées. Rencontre.
Maurizio Di Felice, vous êtes conseiller communal depuis 2011. Pourquoi avoir commencé cette aventure?
En fait, je me suis toujours intéressé à la politique, même quand j'étais enfant. J'aimais savoir ce qui se passait dans ma ville. Mais ma profession - cuisinier - m'a fait voyager dans toute la Suisse, notamment à Zurich et Berne. Je ne suis revenu à Gland qu'en 1992. Et c'est en 2007 que je suis entré dans la section cantonale de l'UDC.
Et puis sont arrivées les élections communales de 2011...
Exactement. La section cantonale cherchait à créer un groupe à Gland. Alors, j'ai été contacté. En fait, tout cela s'est fait très rapidement.
Une première élection qui se passe relativement bien.
Oui, nous avons obtenu sept sièges. Un chiffre que nous souhaitons en tout cas maintenir en 2016, mais surtout voir progresser.
Lors des premières séances, votre groupe a été passablement chahuté par quelques "vieux de la vieille".
Oui, c'est vrai. Notamment lors de la séance d'installation. Puis, quelques remarques durant les séances du Conseil. Mais ça c'est assez vite tassé. De fait, il n'y a pas eu de véritable conséquence. Et puis nous l'avons dit d'entrée de jeu: cette première législature, on y est pour apprendre les us et coutumes et les mécanismes politiques. Et nous apprenons. A titre personnel, j'ai été scrutateur, puis ai siégé dans la Commission des finances. Et désormais la présidence.
Votre parti a été bousculé, mais votre élection à la présidence a été bien soutenue. Qu'en pensez-vous?
Oui, c'est vrai. Je suis un Glandois de toujours, je participe à la vie commune. Peut-être que la personne est passée avant le parti. Dans tous les cas, je l'ai pris comme un signal plutôt positif.
Vous arrivez au perchoir à un moment où les gros dossiers arrivent...
Effectivement. Il faudra voter la piscine couverte, peut-être le passage sous-voie à la gare. Et puis sans doute une hausse des impôts. Oui, je m'attends à de longues séances et à des débats parfois tendus.
Sans oublier que, à 15 mois des élections communales de 2016, chacun des conseillers et conseillères voudra se faire remarquer par diverses interpellations, motions et des postulats...
Effectivement, il risque d'y avoir une vraie augmentation des propositions émanant du Législatif. Mais cela ne me pose pas de problème. C'est le jeu politique.
Il arrive parfois que le poste de président serve de tremplin pour une accession à la Municipalité. Y pensez-vous?
J'aimerais beaucoup que l'UDC puisse proposer un candidat en 2016, mais ce sera sans doute trop tôt. Et puis, il faut avoir une profession qui le permet. Pour ma part, ça me semble compliqué. Sans omettre que j'ai encore besoin d'apprendre. Pour l'UDC, le plus important sera de consolider sa présence au Législatif, surtout avec la venue annoncée d'un nouveau groupe des Verts libéraux. Car actuellement, il nous est difficile de pouvoir siéger dans toutes les commissions vu notre petit effectif. Nous devrons nous étoffer pour entrer totalement dans les affaires glandoises.
PROPOS RECUEILLIS PAR RODOLPHE HAENER