Dimanche, avec 62% des voix, les citoyens ont soutenu le référendum contre le projet de bassin porté par la Municipalité.
aguenot@lacote.ch
Victoire pour les référendaires et grosse claque pour la Municipalité qui défendait le projet. Dimanche, les citoyens glandois ont dit "non" à la piscine couverte prévue sur le site de Montoly. Le score est net: 2271 non contre 1351 oui. Ce qui représente un peu plus de 62% de voix négatives. Le taux de participation à cette votation s'est élevé à 41,9%.
Les arguments des référendaires ont donc convaincu la population. Selon eux, l'infrastructure proposée par la Municipalité et soutenue par une majorité du Conseil communal était trop coûteuse (20 millions de francs) et ne constituait pas une priorité. " La Municipalité n'a cessé de répéter que les Glandois voulaient de cette piscine. Le résultat du vote démontre que ce n'est pas le cas. Cela servira de leçon pour les futurs gros investissements ", a déclaré Laurent Dorand, leader des opposants et conseiller communal GDG, lors de la conférence de presse tenue à l'issue du scrutin par le comité référendaire. Les opposants en sont certains: " Ce que veulent les citoyens, c'est surtout une plage digne de ce nom ", a affirmé Christophe Humbert, membre du comité référendaire.
Autre point-clé de l'argumentaire des opposants, la hausse fiscale associée au projet (1,5 points supplémentaires). " La Municipalité dit avoir une vision pour l'avenir de la ville. Mais elle n'a visiblement pas les moyens de la financer puisqu'elle demande une hausse du taux d'imposition. C'est une position ambiguë ", a jugé Daniel Andris, membre du comité d'opposition.
Du côté de la Municipalité, c'est avec " une certaine tristesse " que l'on a pris connaissance du résultat. " Nous nous sommes battus pour ce projet durant plus de quatre ans. Avec, à chaque étape, la validation du Conseil communal. Aujourd'hui, nous nous rendons compte qu'il y a un écart important entre la vision des autorités et celle des habitants ", a déclaré le syndic Gérald Cretegny.
Pourtant, en 2012, la Ville avait lancé une étude pour sonder les besoins de la population. Conclusion: les citoyens voulaient de nouvelles infrastructures pour leur commune. La Municipalité a-t-elle donc mal communiqué? Cette dernière répond par la négative. Le problème, selon elle, c'est que le débat s'est trop focalisé sur les aspects financiers du projet au détriment du bien-être qu'il aurait pu apporter aux habitants. Ce que regrette Daniel Collaud, municipal en charge des finances: " L'argument financier est toujours très émotionnel. Les citoyens y ont donc été particulièrement sensibles. " Et pour le municipal Thierry Genoud, en charge des bâtiments, une chose est sûre: " Il sera très difficile de proposer un autre projet qui soit aussi fédérateur qu'une piscine couverte. "
La Municipalité précise que le résultat de ce vote n'aura pas d'impact sur la hausse d'imposition qui sera votée le 19 avril. Les Glandois devront donc toujours se prononcer sur une augmentation fiscale de quatre points.