Avec les départs de Daniel Collaud et Olivier Fargeon, la campagne électorale pour les communales de 2016 s'ouvre officiellement.
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Le municipal des Finances Daniel Collaud et celui des Equipements et déchets Olivier Fargeon ont choisi d'annoncer ensemble leur intention de ne pas poursuivre l'aventure politique l'an prochain. Et ce bien qu'ils n'appartiennent pas au même parti politique, puisque le premier est GdG et le second PLR. Et ce n'est peut-être pas un hasard pour ces deux amis qui se connaissent de longue date et qui, l'un comme l'autre, ne sont pas de grands adeptes de la politique politicienne. En prenant congé ensemble, malgré les clivages, c'est aussi un message qu'ils adressent: "Il faut travailler pour les Glandois et non pour son propre parti."
Et puis, il y a d'autres choses qui réunissent les deux hommes: l'un comme l'autre ont des postes à responsabilité - Daniel Collaud est responsable des succursales UBS Nyon-La Côte et Olivier Fargeon responsable du développement immobilier des grandes gares CFF que sont Genève et Lausanne - et peinent à faire front avec la complexification des affaires, quand bien même ils admettent avoir la chance de pouvoir compter sur des chefs de service. "La politique, c'est au moins 100 heures par mois" , détaille d'entrée de jeu Daniel Collaud. Olivier Fargeon confirme: "La fonction devient très contraignante. Il est difficile de concilier vie politique, vie professionnelle et vie personnelle."
Et puis, il y a pour ces deux amateurs de sport un esprit de compétition avec lequel on ne peut transiger: "Je ne me voyais par repartir pour cinq ans tout en sachant ne pas pouvoir m'y consacrer à fond et n'être pas performant" , détaille Olivier Fargeon. Aussitôt confirmé par les propos de Daniel Collaud: "J'ai toujours dit qu'après deux ou trois législatures, il fallait arrêter pour laisser la place aux idées neuves. Là, j'arrive à douze ans de Conseil communal et quinze de Municipalité..."
Monstres de travail
L'ambition aussi, et le mauvais timing de la vie: "Pour moi, la politique est une passion, confesse Olivier Fargeon. Huit années de Conseil communal et dix de Municipalité: je l'ai toujours fait en me fixant de nouveaux objectifs. Le poste de syndic doit être passionnant, ça m'intéresse, mais à 48 ans, je suis presque trop jeune, car il me faudrait vraiment mettre de côté ma carrière professionnelle. Et se consacrer entièrement à sa ville ne fait pas vivre son homme." Des ambitions, Daniel Collaud aurait pu en nourrir, lui aussi, puisque depuis trois législatures il est le candidat le mieux élu par les Glandois. Mais, là aussi, des problèmes pour gérer l'emploi du temps en ont décidé autrement.
Et qu'on ne vienne pas lui dire qu'il arrête suite aux deux référendums de ce début d'année, aboutissant à deux refus sévères du peuple. "J'ai annoncé mon départ en janvier 2014 à mon parti politique. Ce sont des choix de vie. Je pense avoir bien contribué à la vie de ma ville."
Ainsi donc, les deux hommes s'en vont et le disent bien avant que la machine électorale se mette en branle: "Durant mes trois mandats, j'ai choisi d'être transparent et clair avec la population. C'est cette philosophie-là qui me pousse à annoncer mes intentions bien à l'avance." Olivier Fargeon confirme: " Oui, il faut être clair, et laisser les autres se lancer en campagne. Au moins, on nous laissera travailler tranquillement." Car, bien évidemment, les deux politiciens comptent bien partir en ayant terminé des dossiers. Et garder leur santé pour les défis professionnels et la vie familiale. Et que les jeunes se rassurent: "Pour rien au monde nous ne redeviendrons conseillers communaux à surveiller les travaux de la nouvelle Municipalité. Pour nous, la politique s'arrête."