Suite à une vague de cambriolages dans l'écoquartier, les régies ont pris des mesures pour sécuriser les lieux.
info@lacote.ch
"Il ne faut pas se leurrer. S'ils sont ici, c'est parce que c'est facile" , explique Jean-Luc Battaglia, avant de préciser son propos. "Ces portes non sécurisées sont forcées en moins de 15 secondes." Ce serrurier spécialisé dans la sécurisation des biens sait de quoi il parle. Et ce n'est pas sa première intervention dans le quartier d'Eikenøtt. "Nous y avons renforcé une soixantaine de cylindres dans les portes d'appartements depuis début juillet."
Trois cents francs par porte
C'est à la suite de plusieurs cambriolages commis dans le nouvel écoquartier de Gland que les différentes régies - responsables chacune d'un immeuble - ont décidé de prendre des mesures. Ce sont d'ailleurs elles qui couvrent les frais de l'opération, qui se chiffre à environ 300 francs par porte. "Elles ont d'abord rechigné en raison du coût élevé, mais la plupart des immeubles du site sont maintenant mieux protégés" explique Jean-Luc Battaglia, tout en revissant une serrure renforcée sur la porte d'un appartement pourtant neuf.
Les caractéristiques du quartier durable glandois ne sont pas étrangères aux risques de cambriolages, déjà plus élevés en période estivale.
Trois risques pointés
Habitué des appartements illégalement visités, Jean-Luc Battaglia voit trois principaux risques propres à l'écoquartier: beaucoup de jeunes couples qui travaillent et sont donc souvent absents durant une bonne partie de la journée; la distance entre le parking et les habitations permettant à un éventuel veilleur de donner l'alerte, mais également le fait que les gens ne se connaissent pas ou très peu (et ne surveillent pas mutuellement leurs biens). Les rares habitants rencontrés sur place voient d'ailleurs la sécurisation des lieux d'un bon oeil, sans toutefois céder à la panique. "Eikenøtt reste un endroit très calme et l'on s'y sent en sécurité" glisse sereinement une mère de famille.
SYLVAIN BOLT