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L'adieu d'une figure politique

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Catherine Labouchère quitte le Conseil communal après vingt ans de présence.

rhaener@lacote.ch

Ce n'est pas sans émotion que la conseillère PLR Catherine Labouchère, entrée au Conseil communal en 1994, a annoncé jeudi soir son départ de l'institution politique villageoise. Après une séance où, à nouveau, elle a pesé sur l'issue d'une votation, elle a informé ses collègues de sa démission. Pour se consacrer à sa vie familiale et associative. Après vingt années passées à Gland, Catherine Labouchère conserve néanmoins son mandat de députée au Grand Conseil, au sein duquel elle entra en 2002.

On a senti, jeudi soir, des sanglots dans votre voix à l'heure d'annoncer votre démission...

Oui, c'est vrai. Mais finalement, c'est heureux, ça veut dire que nous ne sommes pas des machines... Il y a tant de gens que j'aime dans cette assemblée... Mais je l'ai fait sans la moindre pression ni regret. J'ai suivi mon idée de base: faire monter la relève. C'est le plus important. Et puis, vous savez, je n'ai jamais cru aux fonctions éternelles...

Et la relève, est-elle prête?

Il faut toujours faire confiance à la génération qui vient. Quand j'ai débuté, je n'avais pas d'expérience non plus. Il a fallu mettre les mains dans le cambouis et apprendre. Et puis, maintenant que j'ai de l'expérience, c'est vrai qu'on a trop tendance à me faire aveuglément confiance. On discute de moins en moins mes idées, on ne me remet plus assez en cause. Et ça, ce n'est pas bien. Il faut que la relève ait la place d'émerger, de s'exprimer.

Vous dites que vous étiez inexpérimentée il y a vingt ans, à vos débuts: comment êtes-vous devenue cette "force" politique?

D'abord, il faut dire que la politique a toujours été une affaire de famille. Puis, j'ai beaucoup oeuvré dans le milieu associatif, notamment pour la jeunesse et la scolarité. Mais ce qui a vraiment changé mon parcours politique, c'est la Constituante de 1999 (ndlr: travail de préparation de la nouvelle Constitution vaudoise, entrée en vigueur en 2003) . J'ai alors été élue pour faire partie de ce groupe de travail, car il y a eu, à l'époque, une élection unique. De par ma formation, j'ai toujours aimé le droit constitutionnel, et c'était l'occasion rêvée d'apprendre encore. Ce fut une expérience magnifique à l'issue de laquelle on m'a demandé de me présenter à la députation, en 2002. Ce qui a fonctionné. Un travail que je me plais toujours à effectuer.

Vous resterez donc au Grand Conseil?

Oui, absolument.

Et ensuite?

Oh, ensuite, ce sera 2017... Chaque chose en son temps. Et puis je suis encore très active dans le milieu associatif. J'ai assez pour bien m'occuper.

Si vous avez commencé par défendre les intérêts de la jeunesse, ces dernières années, vous avez beaucoup axé sur les aînés...

Oui. Et c'est une grande satis faction quand on regarde le résultat. Il y a à Gland une vraie politique pour les seniors. Pendant longtemps, la société ne s'occupait de ses "anciens" que lorsque ceux-ci étaient malades. Aujourd'hui, les gens arrivent à la retraite en bonne santé. Il faut également leur proposer des occupations et des manières de s'intégrer. Et Gland le fait très bien.

Enfin, comment voyez-vous l'avenir de Gland, la ville trouvera-t-elle son centre?

Il faut l'admettre: l'urbanisme de Gland est raté. La faute à tout le monde, celle de n'avoir pas su, à l'époque, anticiper le boom démographique. Mais avouons que c'est plus compliqué quand on n'a pas de centre historique. Il n'empêche, Gland n'est plus une cité-dortoir. Il y a beaucoup d'activités ici, de loisirs, une offre riche. Je pense que la phase d'expansion va durer encore quelques années, puis il s'agira de stabiliser. Et c'est à la prochaine génération de le faire.



RODOLPHE HAENER

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