Les scouts de Noirmont-Gland ont un siècle. Le groupe a été constitué deux ans après que le scoutisme vaudois soit créé. Charlotte Zufferey a pris, cette année, la tête de la section.
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Le groupe des scouts de Noirmont-Gland a soufflé les bougies de son 100
e
anniversaire par une belle journée d'été, le 28
juin dernier. Quelque 120
personnes étaient au rendez-vous pour déguster un sanglier à la broche, à l'extérieur du local de la Sardoche, à Vich. Ce lieu de réunion, au départ un terrain mis à la disposition du groupe par la commune en 1990, se cache dans une petite clairière, au détour d'un chemin forestier. Une sardine géante trône aux côtés de la maison, rappelant le matériel de campement.
Initialement, les activités du groupe se partageaient entre Arzier-Le Muids, Gland puis Begnins; et pour cause, les scouts de Noirmont-Gland sont nés de la fusion de deux troupes sous l'influence de l'un de leurs fondateurs: le pasteur William Joyet, d'Arzier. La troupe glandoise avait, quant à elle, été mise en place par le professeur Charles Schneider, de Morges. Au fil des ans, le groupe a effectué quelques changements tels que la mise en place d'une "meute de louveteaux" (branche des enfants de 7 à 11 ans) en 1930 et, en 1975, l'ouverture du groupe aux filles. Deux ans après les 100 ans du scoutisme vaudois, c'est donc au tour des scouts de Noirmont-Gland de brandir ce nombre à trois chiffres.
Les scouts l'ont aidée à trouver sa voie
Les bénéfices de ce repas du centenaire ont servi à offrir un camp d'été en Valais où, pour une fois, toutes les branches du groupe (louveteaux, éclaireurs/éclaireuses, picos) étaient mélangées.
"Chaque été, il y a plusieurs camps, un pour chaque branche. On est rarement tous ensemble sauf pour des occasions telles que la journée annuelle des parents ou un week-end ailleurs qu'au local",
précise la cheftaine Charlotte Zufferey, fraîchement nommée. La jeune femme mène de front son apprentissage d'assistante socio-éducative et sa nouvelle tâche. Au regard de son expression plutôt ravie, cela n'a pas l'air d'être une corvée:
"C'est justement les scouts qui m'ont aidé à trouver un domaine qui m'intéressait et à choisir cet apprentissage avec les enfants! J'aime beaucoup leur faire découvrir cette vie en groupe."
Charlotte a débuté le scoutisme chez les louveteaux et a évolué jusqu'à la branche des "picos", une catégorie qui prépare à devenir chef. Elle a occupé la fonction de "cheffe de meute" durant cinq ans, jusqu'à ce que l'ancien chef de groupe, Mathieu Vibert, décide de s'en aller.
"Chez nous, le chef de groupe est souvent le plus âgé ou expérimenté. Alors, lorsque Mathieu nous a annoncé qu'il allait arrêter d'être actif au sein du groupe, c'était dans la logique des choses je reprenne le flambeau. Ça ne m'a été imposé, j'ai pris la décision d'accepter et de me lancer dans ces nouvelles fonctions",
déclare sereinement la jeune femme. Ses responsabilités varient de la gestion administrative à l'organisation des séances, de camps, des ventes de pâtisseries, etc.
Objectif: effectif stable
Le mandat est, par ailleurs, indéterminé:
"On reste le temps qu'on veut, on part si on a plus le temps ou l'envie (...) Ceux qui quittent les scouts après avoir été chefs n'arrêtent pas complètement; il y a une dernière branche qu'on appelle "le clan" où les anciens peuvent donner un coup de main, ou passer une soirée de retrouvailles"
.
Pour cette année, la nouvelle cheftaine pense rester dans le "traditionnel" afin de trouver ses marques. Elle organisera donc les rendez-vous habituels. Enfin, pour ce qui est de ses objectifs, ils ont pour mot d'ordre la stabilité, à l'image de son sourire réjoui:
"Mon objectif, c'est que l'effectif reste stable. Nous avons une commission de 3-4 personnes qui s'occupe justement de faire de la publicité, de repérer les endroits où on peut aller pour se montrer, etc."
Quoi qu'il en soit, la bonne humeur et la motivation de Charlotte laissent à penser que le scoutisme de La Côte a encore de beaux jours devant lui.